• L'histoire de Job 'alayhi essalam seconde partie

    L’histoire de Job – Deuxième partie


    L’histoire de Job – Deuxième partie

    Ayoub (le Prophète Job) est l’arrière petit-fils d’Iss’hac (le Prophète Isaac), Ibrahim (le Prophète Abraham) est son arrière-grand-père, Allah (Exalté et Glorifié soit-Il) dit –ce qui peut être traduit comme : « et parmi la descendance (d’Abraham) (ou de Noé), David, Salomon, Job, Joseph, Moïse et Aaron. », (TSC[i], Al-‘An’âam ‘Les Bestiaux’ : 84) il est l’un des prophètes des enfants d’Israël, car Ibrahim a engendré Ismaël et Iss’hac, tous les prophètes des enfants d’Israël, sont de la descendance d’Iss’hac, sauf notre Prophète Mohammed, qui, lui est de la descendance d’Ismaël, les enfants d’Israël vivaient tellement dans la corruption qu’à chaque fois que disparaissait un prophète, il en apparaissait un autre.

    L’histoire de chaque prophète apporte aux gens une moralité spécifique, celle de Younouss (Jonas) est qu’il ne faut jamais désespérer de notre appel à Allah ! Celle de Solaïman (Salomon) est qu’Allah est capable de soumettre l’univers aux fils d’Adam et que ces derniers peuvent l’utiliser dans l’obéissance d’Allah, celle de Dawud (David) est que la terre glorifiait Allah avec lui, et celle de Ayoub est la foi des endurants.

    Ayoub est un prophète envoyé à un peuple de Mésopotamie dont la majorité étaient des croyants, et ils l’aimaient. Allah l’a comblé de faveurs considérables qui n’ont été données à personne auparavant, il resta ainsi pendant cinquante années. L’une des épreuves les plus dures à supporter est l’avilissement d’une personne puissante.

    J’adresse cette histoire aujourd’hui à deux catégories de personnes : la première catégorie est celle de gens frappés de malheurs, à l’homme dont le père est malade, à celui qui est pauvre et qui vit dans le besoin, à la femme dont le mari est malade, à celle qui a perdu un fils, etc. La deuxième catégorie est celle de gens dotés de beaucoup de faveurs mais qui n’en ressentent pas la valeur et ne sont pas conscients de l’éventualité de les perdre.

    Voyez les faveurs dont disposait Ayoub : de l’argent, des terres incomptables d’orge et de blé, des centaines d’esclaves, une belle femme pieuse, une force physique, quatorze enfants, une foi et un entourage pieux, des amis innombrables, du bétail, des chevaux et des bêtes, et ce durant cinquante années.

    Allah (Exalté et Glorifié soit-Il) voulut l’éprouver, Il lui ôta son argent, et ses terres devinrent improductives, ses quatorze fils et filles moururent, il perdit tous son bétail et son argent, il se mit à vendre ses esclaves pour se nourrir de leur prix, puis Allah l’éprouva par une maladie physique qui le rendit infirme, il devint incapable de bouger, ses amis crurent que sa maladie était contagieuse et le quittèrent, seuls lui restèrent fidèles sa femme et deux de ses amis.

     Allah (Exalté et Glorifié soit-Il) dit –ce qui peut être traduit comme : « Quant à l’homme, lorsque son Seigneur l’éprouve en l’honorant et en le comblant de bienfaits, il dit: «Mon Seigneur m’a honoré». Mais par contre, quand Il l’éprouve en lui restreignant sa subsistance, il dit: «Mon Seigneur m’a avili». Mais non! C’est vous plutôt, qui n’êtes pas généreux envers les orphelins; qui ne vous incitez pas mutuellement à nourrir le pauvre, qui dévorez l’héritage avec une avidité vorace, et aimez les richesses d’un amour sans bornes. Prenez garde! Quand la terre sera complètement pulvérisée,  et que ton Seigneur viendra ainsi que les Anges, rang par rang, et que ce jour-là, on amènera l’Enfer ; ce jour-là, l’homme se rappellera. Mais à quoi lui servira de se souvenir? » (TSC, Al-Fajr ‘l’Aube’ : 15-23).

    L’aisance et l'affliction sont toutes les deux des épreuves d’Allah (Exalté et Glorifié soit-Il), ne t’incline pas vers la vie d’ici-bas et ne te sens pas à l’abri du stratagème d’Allah, car Il veut que tu saches qu’elle ne vaut rien donc ne la mets pas dans ton cœur, mais travaille pour ta vie d’ici-bas parce que tu es musulman.

    La femme d’Ayoub commença à le nourrir et à le prendre en charge. Lorsque ses ressources s’épuisèrent, elle se mit à vendre ses services aux gens, et l’épreuve continua dix-huit ans durant.

    Allah créa l’Univers en six jours pour nous montrer que tout obéit au principe de la patience et de l’évolution, que tout vient à achèvement par la patience, l’appel vers Allah, la veillée pour la prière, le hijab, et que tout manque n’est que le fruit d’une absence de patience, de l’adultère, du vol…

    La patience est l’essence même de la religion, la preuve en est l’histoire du prophète Ayoub qui relate plutôt la patience que la prophétie. La seule moralité qui a été citée 90 fois dans le coran est la patience, accompagnées d’allusions optimistes. « Et fais la bonne annonce aux endurants » (TSC, Al-Baqara ‘La Vache’ : 155),  « les endurants auront leur pleine récompense sans compter » (TSC, Az-zumar ‘les groupes’ : 10) et j’ai été témoin de l’effet magique de ce dernier verset.

    J’ai vu un jeune homme venir demander conseil à un cheikh, parce qu’il s’était mis à éprouver une haine féroce à l’encontre de son épouse, il voulait la répudier mais craignait de commettre une injustice, alors le cheikh lui récita le verset, puis je le rencontrai un mois plus tard et l’interrogeai, il me dit : « je me suis proposé deux choix, soit je patiente et endure et j’entre au paradis sans compter, soit je m’incline à la vie et répudie mon épouse, alors j’ai opté pour le premier choix, par Allah je ne peux plus me passer d’elle aujourd’hui .» Et ceci est dû au fait qu’il ait patienté, donc Allah lui a donné le bonheur ici-bas également en mettant de l’amour envers son épouse dans son cœur.

    « Et cherchez secours dans l’endurance et la Salāt (la prière) : certes, la Salāt est une lourde obligation, sauf pour les humbles. » (TSC, Al-Baqara ‘La Vache’ : 45),  et dans un autre verset : « La fin heureuse sera aux pieux. » (TSC, Hoûd : 49). Le Prophète (BP sur lui) a dit : « Et sache que la victoire est avec la patience », Allah dit au Prophète –ce qui peut être traduit comme : « Endure avec patience la sentence de ton Seigneur, et ne sois pas comme l’homme au Poisson [Jonas] » (TSC, Al-Qalam ‘La Plume’ : 48). Un autre verset : « En effet, Nous avons auparavant fait une recommandation à Adam; mais il oublia; et Nous n’avons pas trouvé chez lui de résolution ferme. » (TSC, Tâ-Hâ : 115). Un autre verset incite les musulmans : « Ô les croyants! Soyez endurants. Incitez-vous à l’endurance. Luttez constamment (contre l’ennemi) ! » (TSC, ‘Äl-Imrân ‘La Famille d’Imran’ : 200).

    Et s’il n’y avait de charme à la patience à part le fait qu’elle soit l’un des Noms d’Allah Le Très-Haut (As-Sabour, Le Patient, le Très-Constant, qui recule la punition des pécheurs), ceci aurait suffit.

    Le Prophète (BP sur lui) dit : « Aucun serviteur (d’Allah) n’a obtenu de don plus vaste ni meilleur que la patience. ».

    Dix-huit ans plus tard, la femme du prophète Ayoub commença à s’épuiser, elle lui demanda : « n’es-tu pas un prophète envoyé d’Allah ? » il répondit par l’affirmative, elle lui dit : « et pourquoi donc n’invoques-tu pas Allah ? », il lui dit : « combien avons-nous passé d’années à l’épreuve ? », elle répondit : « dix-huit ans », il dit : « et durant combien d’années Allah nous a-il donné ses faveurs ? », elle répondit : « cinquante ans », il dit : « Allah nous a couvert de ses faveurs durant cinquante ans, ne devrions-nous pas patienter et endurer tout autant ? Par Allah je ne L’invoquerai qu’après que soit passé autant de temps en épreuve qu’il s’en est écoulé en bonheur ! ». Et il n’invoquait que par ces mots : « Louange à Allah ».

    Ceci nous rappelle le jour où le Prophète Mohammed (BP sur lui) perdit son fils Ibrahim, il invoqua Son Seigneur de nuit en Lui disant : « je viens à Toi et me satisfais de Toi, tout le bien est entre Tes Mains et aucun mal n’est à T’attribuer, je viens à Toi et me satisfais de Toi. »

    La femme du prophète Ayoub se mit en colère et dit : « je jure que tu dois invoquer Allah, jusqu’à quand devrions-nous supporter cette épreuve », il lui répondit : « Malheur à toi, mettrais-tu en colère Allah, Puissance et Majesté à Lui ?! Si je me remets de ma maladie, je jure que je te frapperais cent coups ! ».

    Puis les gens se mirent à refuser d’employer sa femme de peur qu’elle ne soit contagieuse.

    Nous tenons tout ceci des hadiths du Prophète (BP sur lui) : « Certes le prophète d’Allah Ayoub est demeuré éprouvé durant dix-huit ans, il fut repoussé de son entourage proche et moins proche, sauf deux hommes de ses frères, l’un d’eux dit un jour à l’autre : « par Allah, je vois que Ayoub a commis un péché à l’encontre d’Allah Puissance et Majesté à Lui qui ne le lui a jamais pardonné», l’autre lui dit : « pourquoi donc ? », il lui répondit : « ne vois-tu pas comme il est éprouvé, et qu’Allah ne lui a pas fait miséricorde ? », ils allèrent vers Ayoub, entrèrent chez lui et le second dit : « sais-tu ce que celui-ci a dit ? Il a dit que tu as commis un grand péché à l’encontre d’Allah, Puissance et Majesté à Lui qu’Il ne t’a jamais pardonné. » Ayoub leur répondit : « je ne sais rien à propos de ce que vous dites, je sais toutefois que je passais près de deux hommes qui se querellaient et je retournais chez moi et priais Allah pour qu’ils se réconcilient et je faisais l’aumône à leur intention afin qu’Allah ne soit point désobéi sur terre », et il sombra dans la tristesse ».

    Il se passa qu’une fois sa femme lui avait apporté une nourriture consistante, et il demanda : « d’où provient cette nourriture ? » mais elle garda le silence, il insista en vain, il insista encore, alors il apprit qu’elle s’était coupé les cheveux et les avait vendus pour acheter de quoi nourrir Ayoub.

    Quand il apprit cela, il s’émeut et se sentit obligé d’invoquer Allah –ce qui peut être traduit comme : « Et Job, quand il implora son Seigneur : «Le mal m’a touché. Mais Toi, tu es le plus miséricordieux des miséricordieux» (TSC, Al-‘Anbiyâ’ ‘Les Prophètes’ : 83), et il n’attribua jamais le mal à Allah : « Le Diable m’a infligé détresse et souffrance». (TSC, Sâd : 41).

    Allah (Exalté et Glorifié soit-Il) dit –ce qui peut être traduit comme : « Nous l’exauçâmes, enlevâmes le mal qu’il avait. » (TSC, Al-‘Anbiyâ’ ‘Les Prophètes’ : 84), Il dit aussi –ce qui peut être traduit comme : « Frappe [la terre] de ton pied: voici une eau fraîche pour te laver et voici de quoi boire. » (TSC, Sâd : 42). Et là nous relevons la nécessité d’agir et de faire intervenir nos moyens pour atteindre les objectifs. Allah fit exploser une source sous les pieds du prophète Ayoub.

    « Une eau fraîche » allait le purifier de toutes les maladies de l’extérieur, et « de quoi boire » allait le guérir de tous les maux de l’intérieur.

    Le Prophète (BP sur lui) dit : « Lorsque Ayoub allait faire ses besoins, il avait l’habitude d’être soutenu par sa femme […], et il se cachait pudiquement d’elle, puis elle le prenait par la main et le raccompagnait. Un jour, il mit beaucoup de temps. Puis il revint vers sa femme mieux que ce qu’il n’était auparavant, elle lui dit : « qu’Allah te bénisse! N’as-tu pas vu le prophète éprouvé ? Par Allah je n’ai jamais vu quelqu’un lui ressembler, avant son épreuve, plus que toi ! » Il lui dit : « Ne me reconnais-tu pas ? » Elle répondit : « Non », il lui dit : « Eh bien c’est moi, je suis Ayoub. »

    Allah dit –ce qui peut être traduit comme : « Et que c’est Lui qui a fait rire et qui a fait pleurer, et que c’est Lui qui a fait mourir et qui a ramené à la vie ». (TSC, An-Najm ‘L’étoile’ : 43-44).

    Les faveurs dont il jouissait auparavant lui furent rendues, le Prophète (BP sur lui)  dit : « Allah envoya deux nuages sur ses terres, un nuage passa sur la terre où poussait le blé, il en plut de l’or jusqu’à ce que le pré en sois rempli, l’autre nuage passa sur le pré d’orge et il en plut une averse et Allah le rendit riche. »

    Allah (Exalté et Glorifié soit-Il) dit –ce qui peut être traduit comme : «Et Nous lui rendîmes sa famille et la fîmes deux fois plus nombreuse » (TSC, Sâd : 43), sa femme redevint jeune et donna naissance à vingt-six garçons et filles, comme si Allah lui disait qu’il n’avait pas été éprouvé et que tout lui fut rendu et plus.

    Et le plus étrange dans tout cela, c’est que le Prophète (BP sur lui) dit : « alors que Ayoub se lavait nu, Allah envoya un troupeau de criquets qui lui tomba dessus, c’était des criquets en or, il se mit à en enfouir dans ses habits, Allah (Exalté et Glorifié soit-Il) lui dit –ce qui peut être traduit comme : « Ô Ayoub, ne t’ai-je pas donné de quoi te passer de ce qui est sous tes yeux ? » il répondit : « si Mon Seigneur, mais je ne peux me passer de Ta Bénédiction. » »

    Allah (Exalté et Glorifié soit-Il) dit –ce qui peut être traduit comme : «Oui, Nous l’avons trouvé vraiment endurant. Quel bon serviteur! Sans cesse il se repentait. » (TSC, Sâd : 44).


    [i] TSC: Traduction des Sens du Coran. Cette traduction est celle du sens courant le plus connu jusqu’à présent de la sourate sus-mentionnée. Lire la TSC ne remplace nullement sa lecture en arabe, la langue de révélation du saint Coran.

     

     


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