• Voyage à Bil’in du 14 au 21 avril 2012 (à l’initiative de la Municipalité)

    Le Maire souhaite vivement un départ conjoint Ville/Association . Il souligne l’intérêt d’une présence commune à Bil’in et les commodités qu’offre une telle organisation (gestion des billets d’avion, passage facilité à l’aéroport de Tel-Aviv, officialisation de la représentativité de notre Association…).

    Si vous souhaitez faire partie du voyage, merci de prendre contact avec nous le plus rapidement possible, sachez que vous devrez d'abord adhérer à l'association, à bientôt ;)

     
     Association Fosses-Bil'in-PalestineSiège social : Centre Agora Avenue du Mesnil 95470 FOSSES

    asso fosses.bilin.palestine <fosses.bilin@yahoo.fr>


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    Le documentaire de S.Bitton sur Rachel Corrie,  membre de l’I.S.M.(International Solidarity Movement) écrasée par un bulldozer à Rafah alors qu’elle tentait de protéger une maison palestinienne, est diffusé sur Arte le 29/2 à 23h10, le 2/03 à 2h15, le 8/03 à 14h50 .  
    Faites circuler l’info SVP
    Amicalement
    Martine
      
     

     

    Le festival Cinéma du réel organisé à Beaubourg en mars avril présentera le film « Five broken caméras » de Emad Burnat et Guy Davidi

     

    Emad vit à Bil’in et filme depuis 5 ans la réalité du village en une sorte de chronique familiale (il a cheté sa première caméra pour la naissance de son quatrième enfant). J’ai eu l’occasion de voir le film qui est très fort et montre tant la réalité de la vie quotidienne sous l’occupation que l’énergie sans borne des habitants de Bil’in.

    Bien cordialement.
     Denis V. 
      
      
     

     Association Fosses-Bil'in-Palestine

    Siège social : Centre Agora Avenue du Mesnil 95470 FOSSES

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  • Trois ans après,

    Qu’est ce qui a changé à Gaza ?

    Ziad Medoukh


    Alors que tous les peuples s'apprêtent à fêter la fin de l'année écoulée et l'avènement de la suivante, une partie oubliée de ce monde célèbre le troisième anniversaire de l’agression israélienne contre sa population civile.

    Comme le monde entier, nous aimerions fêter la fin et le début d'une année, mais, chaque fois, cette période nous rappelle la fin tragique de 2008.

    C’était en décembre 2008, trois ans déjà, trois années se sont écoulées, mais c’est difficile pour nous Palestiniens de Gaza d’oublier la guerre, les massacres et les crimes commis par cette armée sauvage, contre nos femmes et nos enfants, contre nos maisons et nos écoles, contre nos usines et nos routes.

    Cette guerre avait pour objectif de briser la volonté d’une population résistante, cette population courageuse qui a résolu de défier le blocus imposé par la force de l’occupation israélienne, mais qui a surtout décidé de rester attachée à sa terre, en dépit de toutes les difficultés et des mesures atroces d’une occupation qui ne veut jamais la paix.

    Comment pourrait-on effacer les événements dramatiques de la dernière guerre israélienne contre la population civile gazaouite ? Lequel d'entre nous pourrait oublier les pertes humaines, la destruction massive de nos infrastructures civiles ? Y-a-il un seul Gazaoui qui n’ait pas été touché directement ou indirectement par les attaques sanglantes d’une armée d’occupation qui visait avant tout les civils ?

    Mais la question la plus importante qui se pose après ces trois années, c'est : qu’est ce qui a changé à Gaza ?

    Avec la mobilisation internationale, les manifestations dans beaucoup de pays contre cette offensive militaire israélienne, mais, surtout, après les réactions et les critiques de plus en plus affichées envers la politique de ce pays contre la bande de Gaza, les Palestiniens de cette prison à ciel ouvert, pensaient que le blocus allait se lever, et leur situation économique et sociale  évoluer. Hélas ! Il n'en est rien!

    Trois ans après la fin de ce carnage, la situation  stagne, rien ne bouge et les gens, sur place, attendent et attendent.

    Oui, rien ne bouge, malgré quelques événements internes et externes, qui ont apporté un signe d’espoir pour les Palestiniens, comme les révolutions  dans le cadre du printemps arabe, comme la demande d’adhésion de la Palestine aux Nations-Unies, et le discours historique du président de l’Autorité palestinienne devant l’Assemblée générale de l’ONU, comme l’adhésion de la Palestine à l’UNESCO et  la libération de plus de mille prisonniers palestiniens, dont  600   de Gaza accueillis dans une liesse populaire, rare dans cette prison à ciel ouvert , malgré les pourparlers sérieux pour faire avancer la réconciliation, malgré la mobilisation des jeunes Gazaouis dans leurs manifestations de masse contre la division, oui, malgré tout cela, rien ne bouge.

    Ces événements, en dépit de leur importance, n’ont pas eu d'influence sur  la vie difficile de 1,6 millions de Gazaouis qui continuent de vivre dans des conditions précaires, ils n’ont pas changé l'existence de ces jeunes qui vivent la pauvreté, le chômage et la souffrance.

    En décembre 2011, la situation actuelle dans la bande de Gaza est marquée par :

     

    -Le blocus inhumain et illégal imposé par le gouvernement israélien depuis plus de cinq ans, blocus maintenu, certes un peu allégé, grâce aux événements dans notre région ou à des pressions réelles de la part de quelques pays et quelques organisations internationales. Actuellement, 130 à 150 camions  entrent à Gaza chaque jour, mais la moitié de ces camions sont pour les organisations internationales et leurs projets de construction d'écoles et de stations d’eau. Gaza n’a droit qu’à 98 produits au lieu de 450 avant le blocus, quelques produits et médicaments n’entrent pas, ce qui a aggravé la situation. Selon les estimations des organisations internationales, la bande de Gaza a besoin de 750 camions par jour pour répondre aux besoins énormes d’une population en augmentation permanente.

    -Les conséquences de ce blocus sont dramatiques, 77% des habitants de Gaza vivent de l’aide alimentaire humanitaire, distribuée par les organisations internationales.

    -90% des usines détruites pendant la guerre de 2008, sont fermées ou tournent au ralenti, car les matières premières n’entrent pas.

    -Les maisons détruites lors de la dernière agression israélienne contre la bande de Gaza, n’ont pas été reconstruites ; les matériaux de construction sont toujours interdits d’entrer, par ordre militaire israélien; les quelques matériaux qui passent actuellement à Gaza sont pour les projets internationaux comme les écoles de l’UNRWA; plus de 3000 habitants vivent toujours à coté des ruines de leurs maisons détruites, aucun projet de reconstruction civil n’a eu lieu.

    -Le chômage s’est accru, notamment chez les jeunes: plus de 65% des jeunes Gazaouis, sont au chômage; on note l’absence de projets de développement réel: tous les projets actuels sont pour le secours et non pour le développement.

    -La division continue, malgré les rencontres et les manifestations populaires du 15 mars 2011, organisées massivement par les jeunes, à Gaza comme en Cisjordanie, les Palestiniens sont divisés entre deux gouvernements et entre deux projets différents.

    -Les passages sont fermés, ils ouvrent et ferment de façon arbitraire pour permettre à quelques produits de sortir de Gaza, notamment les produits agricoles comme les fraises et les roses, mais cela est occasionnel, et seulement quand il y a une pression internationale qui permettre d'exporter deux camions de ces produits vers l’étranger.

    -Le passage de Rafah, le seul passage qui relie la bande de Gaza à l’extérieur,  est ouvert actuellement et on constate une amélioration certes, mais, vu le nombre considérable de voyageurs, étudiants et malades, les Palestiniens exigent une ouverture totale, notamment avec le changement politique en Egypte.

    - A tout cela s’ajoutent les attaques et bombardements israéliens qui n'ont pas cessé : durant cette année de 2011, plus de 70 Palestiniens sont morts, parmi eux 20 enfants et cinq femmes après des raids de l’armée israélienne contre Gaza.

    Les conséquences du blocus et cette situation marquée par des difficultés économiques obligent beaucoup d’habitants à aller récupérer des matériaux dans la zone tampon au Nord de la bande de Gaza, une zone dangereuse contrôlée par l’armée de l’occupation israélienne qui n’hésite pas à tirer, elle a causé la mort de  6 paysans en 2011 ; cela les contraint aussi  à aller  travailler aux tunnels à Rafah au sud de la bande de Gaza, un travail à risques, puisque plus de 60 travailleurs y ont trouvé la mort, soit à cause l’effondrement des tunnels, soit à cause des raids israéliens.

    - L’aspect le plus grave de toute cette situation difficile des habitants de la bande de Gaza et qui marque l’esprit de la majorité des habitants ici, est l’absence de perspectives chez ces gens qui ne voient aucun changement, qui constatent que les choses n’avancent pas , ne bougent pas, sentiment horrible qui va influencer l’avenir de cette génération, surtout celle des jeunes, qui commencent à perdre espoir en un avenir immédiat meilleur .

    Trois ans après, Gaza la blessée, Gaza la meurtrie existe et résiste, elle continue de souffrir, elle est toujours sous blocus, Gaza affronte les bombardements et les incursions de l’armée israélienne, Gaza est toujours et plus que jamais une prison à ciel ouvert.

    Mais la vie continue, ses habitants s’adaptent et montrent une patience extraordinaire devant le silence complice d'une communauté internationale impuissante.

    Les Gazaouis  attendent toujours, ils n’ont pas d'autre choix que d’attendre, ils attendent trois réponses claires à leurs  interrogations :

    D’abord, question légitime : jusqu’à quand les violations israéliennes du droit international ? Jusqu’à quand l’impunité d’Israël ? Jusqu’à quand va durer leur souffrance ?

    Puis, y aura-t-il une décision courageuse de la part des instances internationales de lever le blocus inhumain qui leur est imposé de façon illégale par une force d’occupation.

    Et finalement, quand vont-ils ressentir une amélioration réelle dans leur vie et un changement radical de leur situation précaire.

    En attendant, les Palestiniens de Gaza tiennent bon, persistent, patientent, résistent, mais surtout, ils continuent d’espérer en un lendemain meilleur, un lendemain de liberté, de paix, mais, avant tout, un lendemain de justice.

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  • A Gaza, rien ne bouge, rien ne change.

    Ziad Medoukh

     

    Et coulent, coulent les années

    Rien ne change à Gaza,

    Et passe, passe le temps

    Rien ne bouge

    Dans cette ville isolée,

    Enfermée et sous blocus. 

     

     

    Ca bouge partout,

    Sauf à Gaza.

    Révolutions et changement partout,

    Sauf à Gaza

    A Gaza, la situation est immobile,

    Une mer étale, sans marées.

    La souffrance est permanente.

     La population est en attente,

    Suspendue,

    Elle qui, devant le silence du monde,

    Voit sa liberté se briser

     Contre le  mur de la honte

    Ce mur de béton gris, qui remplace

    Les ponts de l’amitié.

     

     

    Tout est triste à Gaza !

    Mêmes les plus optimistes

    Ne peuvent cacher

    Cette réalité dramatique.

    Gaza, prison à ciel ouvert

    Aux jardins merveilleux devenus cimetières,

    Vit une misère silencieuse aux yeux noyés.

     

     

    Cerf-volant dérisoire.

    Nuit brune.

    Ciel noir comme de l’encre.

    Arbres nus,

    Dont les feuilles jonchent le sol,

    Arbres sans ombre.

    Les étoiles ne peuvent plus briller.

    Le soleil éteint le blanc des rideaux

    Des maisons de martyrs.

     

     

    Dans cette ville sacrifiée,

    Rien ne bouge.

    La vie est  semblable  à la mort

    La vie est lente comme la mort

    Vivre, mourir, quelle importance !

    Au-delà des oasis et des mirages,

    Vision lointaine de la mort.

     

    Nuits de plus en plus pâles

    Jours de plus en plus sombres.

    Dans les jardins, d’étranges fleurs.

    Peine, peine et peine

    Et joie promise qui ne vient pas,

    Joie absente,

    Tristesse dans les yeux tragiques.

     

    Etoiles noyées,

    Paysage invisible,

    Horizon sans parfum

    Et lune assassinée

    Par les ennemis de la lumière,

    Les amis de l’obscurité.

    Absence de projets,

    Absence d’avenir.

     

    Face à ce grand vide

    Les Gazaouis attendent, patientent et s’interrogent :

    Le changement, pour quand ?

    La marche en avant, pour quand ?

    Le mieux-être, pour quand ?

    Quand, quand, quand ?

     

        

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  • Admission de la Palestine à l’UNESCO : Sarko collabo !



    par  Youssef Boussoumah, membre du PIR

    La reconnaissance de la Palestine à l’Unesco en dépit de son caractère limité au plan diplomatique est un camouflet incontestable pour la diplomatie sioniste. Les Palestiniens vont ainsi pouvoir tenter de freiner, via cette agence onusienne, la main mise israélienne sur les lieux saints ou historiques de Cisjordanie. En effet, nous ne le dirons jamais assez, le tombeau de Rachel, le Caveau des Patriarches, la demeure supposée d’Abraham avec la mosquée El Khalil à Hébron, 4eme lieu saint de l’islam, mais aussi beaucoup d’autres lieux de souvenirs chrétiens situés dans les territoires palestiniens occupés par Israël depuis 1967 sont sous la menace permanente du rouleau compresseur sioniste. A ce sujet rappelons par exemple le massacre d’une trentaine de palestiniens que Baruch Goldstein, un proche du rabbin Kahana (un des fondateurs de la LDJ), n’hésita pas à commettre en 1994  dans cette même mosquée El Khalil d’Hébron.

    Depuis l’annonce de ce succès palestinien, dans les rangs sionistes, c’est la consternation.  Feu contre Sarkozy. "Sarko collabo !" s’écrient les manifestants pro-israéliens regroupés devant l’Unesco. Alors que celui ci, au lendemain de son élection, n’était pas loin d’être sacré roi d’Israël. Il suffit d’écouter les radios communautaires juives les plus en pointe pour s’en convaincre. Les sionistes, qui, il y a quelques mois encore, confiants et insouciants ne juraient que par leur champion, sont désormais au bord de la syncope. Quasi orphelins politiques, ils prennent conscience des limites d’un lien qu’il croyaient indéfectible entre eux et la diplomatie française. La fin d’une grande illusion : pouvoir peser de façon définitive sur l’orientation du Quai d’Orsay dont le premier secrétaire du PS François Hollande avait estimé, le 30 novembre 2005, qu’il restait prisonnier « de la politique arabe de la France », ajoutant, à la grande satisfaction du CRIF, qu’il y avait un « problème de recrutement au Quai d’Orsay et à l’ENA » et que « le recrutement « devrait être réorganisé » dans un sens plus pro-israélien s’entend évidemment.

    Cette assurance des milieux sionistes encouragée par les déclarations d’officiels français qui jusqu’au bout affirmaient qu’ils feraient voter contre cette admission est aujourd’hui battue en brèche. En effet, ces derniers, plusieurs jours auparavant,  n’allèrent-ils pas jusqu’à faire pression sur des pays africains qui déjà s’appétaient à voter en faveur de l’admission des  Palestiniens à l’Unesco ? D’autant que les Palestiniens annoncent dès aujourd’hui leur intention de présenter leur candidature dans plusieurs autres agences onusiennes. Pour beaucoup d’observateurs engagés dont le CRIF, il y a péril en la demeure. Tout cela crée un précédent inquiétant pour Israël et augure mal de la suite de ce bras de fer diplomatique.

    Comment comprendre ce qui est assimilé à une véritable trahison ? Une motivation essentielle s’impose. Evidemment celle-ci recoupe des intérêts politiques bien compris. Il est clair que  Paris entend présenter aux Palestiniens une sortie honorable après le refus français de soutenir leur admission à l’Onu. Une compensation qui présente l’avantage d’offrir une victoire diplomatique facile à Mahmoud Abbas face à ses concurrents de Hamas.

    Mais il y a autre chose, Paris n’espère t-il pas ainsi revenir sur le devant de la scène dans une région hautement symbolique pour son prestige et ses intérêts, à peu de frais et avec le soutien de la direction palestinienne ? La France se rappelant soudainement que jusqu’en 1948 elle était considérée comme Gardienne des lieux Saints chrétiens n’a-t-elle pas trouvé là l’opportunité de se remettre en selle dans la région ? Une prérogative dont la "Fille aînée de l’Église", selon la terminologie consacrée, pouvait s’enorgueillir depuis le XVIe siècle, moment où les Capitulations passées entre François 1er et Soliman le Magnifique en 1535, firent de ce pays un acteur majeur dans ce qui était encore le Levant. On peut effectivement penser à un sursaut de la diplomatie française, celle-ci n’ayant jamais digéré cette éviction, tant Israël, en dépit du sionisme militant des gouvernements successifs, de la IVe  comme de la bienveillance de ceux de la Ve, après Pompidou, a toujours traité par le mépris ses prétentions.

    Au passage,  profitons de cette occasion pour revenir sur un mythe prégnant. Celui du lobby sioniste. Il est en effet facile de démontrer à tous ceux parmi les défenseurs de la Palestine convaincus de façon souvent obsessionnelle que la politique française sur le proche Orient s’est toujours décidée au dîner du CRIF, en dépit des intérêts de l’Etat, qu’il n’en est rien. Prenant les gesticulations d’un Roger Cukierman ou d’un Richard Prasquier , ex et actuel dirigeants du CRIF pour paroles d’évangile, ils vont répétant à tout bout de champ, "il faut faire comme les juifs, il faut faire comme les juifs" c’est à dire « un lobby ». Ignorant qu’un lobby tout puissant qu’il puisse paraître au quotidien, derrière des effets de manche et artifices tonitruants  constitue souvent une impasse, pour deux motifs essentiels. D’une part l’illusion de pouvoir inverser du tout au tout la politique étrangère d’un Etat. Alors qu’un lobby ne fonctionne en fait que pour autant qu’il va dans le sens des intérêts de  l’Etat auprès duquel il exerce. En effet, comment imaginer, et d’ailleurs cela ne s’est jamais vu, un Etat abdiquer de ses intérêts essentiels pour les beaux yeux d’un Enrico Macias, par exemple ? D’autre part, l’action d’un lobby enchaîne une communauté forcément minoritaire à la politique d’un Etat par définition monstre froid, cynique et sans état d’âme. Celle ci, jamais à l’abri d’un retournement, à terme risque de se mettre en porte à faux par rapport au reste du pays en cas de contestation massive de tel ou tel aspect de la politique de ce même Etat. Avec tous les dangers que cela comporte, parce qu’alors aucun revirement n’est possible et aucune aide de l’Etat n’est à espérer.

    Tout cela cependant ne saurait faire passer au second plan une donnée essentielle. Il y a dans le vote français à l’Unesco la prise en compte de deux bouleversements majeurs. D’une part, la perte de puissance tendancielle et relative mais bien réelle des Etats-Unis et d’Israël, surtout depuis la guerre de 2006, dans la région arabe. D’autre part, son corollaire, la montée en puissance d’une opinion publique arabe décomplexée allant de pair avec la progression de la démocratie dans cette même région. Avancée démocratique que les récentes élections en Tunisie illustrent à merveille et dont nul ne saurait amoindrir la portée. Il est clair que pour tout esprit averti du Quai d’Orsay, ce qui s’est passé en Tunisie et ce qui est en gestation dans d’autres pays est le signe incontestable d’une évolution structurelle. Le printemps arabe n’est pas un leurre, le scénario n’est pas définitivement écrit mais assurément nous sommes au début d’une ère nouvelle. Le Quai d’Orsay vient d’en prendre acte et se positionne pour demain.

    Youssef Boussoumah, membre du PIR, site indigène de la république

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